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Séminaire de Manucoop du 3 au 5 juin 2024 dans les Monts du Lyonnais
juin 3 - juin 5
La Manufacture coopérative rassemble depuis dix ans des acteurs et chercheuses, des actrices et chercheurs, afin de produire collectivement un savoir original en Économie Sociale et Solidaire (ESS). Elle est née du désir de mettre en commun, entre coopératives et entre sociétaires de ces coopératives, les efforts en matière de recherche et d’éducation dans les organisations d’ESS. Les séminaires de la Manufacture coopérative constituent des moments privilégiés d’échanges, de débats et de création de savoirs communs transmissibles. En 2024, dans le cadre de DiaSoCoop et en partenariat avec l’Université Lumière-Lyon 2, la thématique retenue sera « La conflictualité en ESS ».
Les organisations de l’économie sociale et solidaire sont en théorie et dans la loi des organisations démocratique et en particulier en termes de gouvernance (Bonnemaizon, Karmouni et Maignan, 2019 ; Gand, 2015). Dès lors, l’ESS est traditionnellement abordée comme un mouvement de pratiques et de pensées qui refuse la violence – qui revendique, même, une pratique de la non-violence (Draperi, 2009). Les organisations d’économie sociale et solidaire sont donc présumées aptes à dépasser et/ou résoudre le dissensus de manière saine et apaisée. La conflictualité serait inhérente à leurs modalités de gouvernance : elle ne serait pas source de violence, mais au contraire le moteur même de leur vitalité démocratique.
Néanmoins, des travaux récents ont montré que les organisations de l’économie sociale et solidaire ne sont pas exemptes de tensions, notamment inhérentes au travail salarié (Cottin-Marx, 2021 ; Le Grimm, 2017 ; Russo, 2020 ; Zalzett et Fihn, 2020). Le dialogue social dans ces organisations reste souvent un angle mort et un impensé des relations de travail, amenant des situations parfois conflictuelles et contre-productives pour la coopération.
Qu’en est-il exactement ? Après une succession récente de conflits substantiels au sein d’organisations emblématiques (crise de gouvernance chez Oxalis ou Coopaname, crise de projet chez Enercoop, conflit social chez Smart, Emmaüs ou aux Nouveaux Robinson, Biocoop, etc.) ainsi qu’au sein de collectifs de travailleur·es sur le travail en tant que tel, il apparaît bienvenu de faire le point sur nos savoirs, à la croisée des regards (chercheur·euses acteur·ices, universitaires, syndicalistes, artistes, médiateurices, socianalystes, ergonomes etc.). En jeu : une connaissance plus fine des spécificités de la conflictualité en ESS, dans toute sa complexité.
La Manufacture coopérative rassemble depuis dix ans des acteurs et chercheuses, des actrices et chercheurs, afin de produire collectivement un savoir original en Économie Sociale et Solidaire (ESS). Elle est née du désir de mettre en commun, entre coopératives et entre sociétaires de ces coopératives, les efforts en matière de recherche et d’éducation dans les organisations d’ESS. Les séminaires de la Manufacture coopérative constituent des moments privilégiés d’échanges, de débats et de création de savoirs communs transmissibles. En 2024, dans le cadre de DiaSoCoop et en partenariat avec l’Université Lumière-Lyon 2, la thématique retenue sera « La conflictualité en ESS ».
Les organisations de l’économie sociale et solidaire sont en théorie et dans la loi des organisations démocratique et en particulier en termes de gouvernance (Bonnemaizon, Karmouni et Maignan, 2019 ; Gand, 2015). Dès lors, l’ESS est traditionnellement abordée comme un mouvement de pratiques et de pensées qui refuse la violence – qui revendique, même, une pratique de la non-violence (Draperi, 2009). Les organisations d’économie sociale et solidaire sont donc présumées aptes à dépasser et/ou résoudre le dissensus de manière saine et apaisée. La conflictualité serait inhérente à leurs modalités de gouvernance : elle ne serait pas source de violence, mais au contraire le moteur même de leur vitalité démocratique.
Néanmoins, des travaux récents ont montré que les organisations de l’économie sociale et solidaire ne sont pas exemptes de tensions, notamment inhérentes au travail salarié (Cottin-Marx, 2021 ; Le Grimm, 2017 ; Russo, 2020 ; Zalzett et Fihn, 2020). Le dialogue social dans ces organisations reste souvent un angle mort et un impensé des relations de travail, amenant des situations parfois conflictuelles et contre-productives pour la coopération.
Qu’en est-il exactement ? Après une succession récente de conflits substantiels au sein d’organisations emblématiques (crise de gouvernance chez Oxalis ou Coopaname, crise de projet chez Enercoop, conflit social chez Smart, Emmaüs ou aux Nouveaux Robinson, Biocoop, etc.) ainsi qu’au sein de collectifs de travailleur·es sur le travail en tant que tel, il apparaît bienvenu de faire le point sur nos savoirs, à la croisée des regards (chercheur·euses acteur·ices, universitaires, syndicalistes, artistes, médiateurices, socianalystes, ergonomes etc.). En jeu : une connaissance plus fine des spécificités de la conflictualité en ESS, dans toute sa complexité.
Le programme ici