Appel à communications de l’Université de Tizi-Ouzou «L’entrepreneuriat vert : une nouvelle dynamique au service du développement durable des territoires» pour le 5 octobre 2019

L’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou en Algérie (en arabe : جامعة مولود معمري – تيزي وزو, en kabyle ⵝⴰⵙⴷⴰⵓⵉⵝ ⵎⵓⵏⵓⴷ ⴰⵝⵎⴷⴰⵟⵙ) lance un appel à communications pour le premier colloque international sur l’entrepreneuriat vert et l’économie circulaire intitulé « L’entrepreneuriat vert : une nouvelle dynamique au service du développement durable des territoires » présenté comme suit

Problématique et importance de la manifestation

L’analyse des dynamiques territoriales n’est pas récente comme en témoigne la littérature consacrée aux clusters, aux milieux innovateurs, à l’économie géographique, aux proximités, aux systèmes territorialisés de production, aux patrimoines et au capital social.

Depuis les années 1990, nous sommes passés d’un fait régional à un fait territorial où le territoire est devenu un « acteur » incontournable du développement.  C’est dans ce contexte que l’analyse territoriale   est en « quête d’identité » nécessitant une «refondation » (DERYCKE, 1995). À l’occasion du colloque de l’ASRDLF de 1996, portant précisément sur les « Dynamiques industrielles, dynamiques territoriales », le constat a été fait non pas d’une crise mais d’une sorte de « mutation paradigmatique » : « il s’agit moins d’aménager des allocations de ressources dans l’espace (…) que de comprendre les fondements microéconomiques et institutionnels qui se trouvent à la source des dynamiques spatiales » (RALLET et TORRE, 1996). 

C’est dans cette perspective que l’entreprise est au cœur du développement des territoires ; c’est l’acteur principal qui figure, configure et reconfigure le territoire. Aujourd’hui, les dynamiques entrepreneuriales doivent être conduites de manière à tenir compte des spécificités et attentes des territoires à tous les niveaux. 

Parallèlement à ce paradigme voulant mettre en œuvre l’entreprenariat local comme nouveau ressort de croissance économique, nous assistons depuis quelques années à une nouvelle forme de conception et d’accompagnement des entreprises censées être salvatrices du développement qui consistent à tenir compte des externalités négatives qu’elles génèrent.

Cet entreprenariat s’inscrit justement dans le cadre des exigences du développement durable (FLAM.M, 2010) mettant en évidence l’entreprise comme acteur social, économique respectueux de l’environnement. C’est pourquoi, les concepts d’éco entrepreneur, entrepreneur vert et entreprise socialement responsable…etc sont apparus pour désigner les entreprises activant dans le domaine du développement durable et dans l’aspect environnemental plus particulièrement dans toutes ses dimensions. 

Concrètement, ceci est illustré par la naissance des entreprises spécialisées dans ce domaine passant de celle qui s’occupe de la récupération et de la valorisation des déchets à celles se spécialisant dans le traitement des eaux, à celles exploitant les énergies renouvelables (soleil, vent, photovoltaïque…). Ce qui a conduit beaucoup d’auteurs à s’intéresser à cette question en la qualifiant d’économie verte (FLAM.M). Cette dernière désigne la croissance économique générée par les entreprises exerçant dans le domaine de la protection de l’environnement et du développement durable. 

Cette nouvelle conception a débouché, d’ailleurs, sur une réflexion pertinente qui est liée aux nouveaux instruments de mesure de l’activité économique via le concept « PIB vert » qui prend en compte les effets de la croissance économique sur l’environnement. 

De même, une littérature émergente fait référence au nouveau concept praxéologique d’économie circulaire qui s’inscrit dans le cadre du développement durable et qui s’inspire notamment des notions d’économie verte, d’économie de l’usage ou de l’économie de la fonctionnalité, de l’économie de la performance et de l’écologie industrielle (laquelle veut que le déchet d’une industrie soit recyclé en matière première d’une autre industrie ou de la même). Une telle économie fonctionne en boucle, se passant ainsi de la notion de « déchet ».  Son objectif est de produire des biens et services tout en limitant fortement la consommation et le gaspillage des matières premières, et des sources d’énergies non renouvelables. 

En Algérie, cette dynamique entrepreneuriale est déjà visible et semble être à son état embryonnaire. Elle nécessité un accompagnement adapté au contexte d’évolution de l’économie nationale du fait que l’Algérie s’inscrit dans les objectifs du millénaire pour le développement durable. D’autant plus qu’une nouvelle stratégie intégrée du développement durable et plus précisément des déchets est déjà en maturation mettant en relief d’une part, la vision intégrée de la gestion de l’environnement en affichant une volonté d’aller d’une gestion linéaire à une gestion circulaire permettant de générer une croissance économique en sécrétant des valeurs ajoutées et une croissance économique durable point.

Au vu de ce qui est avancé, précédemment, nous pouvons signaler que les dynamiques entrepreneuriales dans le domaine du développement durable doivent inévitablement s’articuler aux réalités socio-économiques et environnementales auxquels font face aujourd’hui les territoires.

La problématique de ce colloque est justement liée à l’analyse de l’entreprenariat vert et sa contribution à développer l’économie verte ou l’économie circulaire. 

Nous voulons savoir la réalité de cette dynamique entrepreneuriale en Algérie et dans les autres pays voisins et sa structuration pour amorcer une croissance économique durable.  En quoi cette nouvelle dynamique en émergence en Algérie peut-elle contribuer au développement territorial dans l’optique du développement durable ?

Axes principaux du colloque :

Axe 1 : L’entrepreneuriat vert : aspects théoriques et conceptuels

Axe 2 :L’économie circulaire et solidaire : nouveau mode de développement ou renouveau de pratiques socio-économiques anciennes ?

Axe 3 : Le financement de l’entreprenariat vert et de l’économie verte : l’innovation financière au service des territoires

Axe 4 : L’entrepreneuriat vert dans le monde : quelles expériences ?

Axe 5 :Cultures et développement local : le nécessaire enracinement anthropologique des projets innovants dans le domaine du développement durable.

Dates à retenir :

        Le dimanche 16 juin 2019 : lancement de l’appel à communication

       Le Samedi 05 octobre 2019 : date limite de réception des résumés

Les propositions de communication doivent être envoyées à l’adresse suivante : evec.colloque@ummto.dz

 Samedi, le 12 octobre 2019 : réponse du comité scientifique. 

 Dimanche, le 20 octobre 2019 : date limite d’envoi des communications en texte intégral  Jeudi, le 3 novembre2019 : date de notification définitive. 

 Le 23 novembre 2019 : date limite pour la réception des présentations Powerpoint

 Les 03 – 04 et 05 décembre 2019 : tenue du colloque

  • 1er jour : ouverture et séances plénières
  • 2ème jour : Séance plénière et ateliers
  • 3ème jour : Plénières, synthèse et clôture des travaux.

N.B : Le nombre de communications acceptées ne peut dépasser deux (02) par communiquant – Les communications peuvent être rédigées en Français, en arabe ou en Anglais.