Repenser les capacités des entreprises sociales et collectives pour un monde plus durable. Appel à communications pour le 12 janvier 2021

les entreprises sociales et collectives (coopératives, mutuelles et associations / OBNL), généralement appelées entreprises d’économie sociale (EES) dans de nombreuses législations nationales et européennes, jouent un rôle important dans l’économie de nombreux pays du monde. Par exemple, les coopératives font partie des leaders internationaux dans leurs secteurs respectifs (World Cooperative Monitor 2019).

Malgré leurs origines souvent diverses et leur dénomination parfois divergente, les entreprises sociales et collectives (ESC) partagent des bases communes qui montrent une certaine unité et spécificités dans leur observation et leur analyse. Quatre caractéristiques distinctives sont généralement reconnues aux ESC: l’exercice d’une activité économique; l’existence de règles sociales interdisant ou limitant le partage des excédents éventuels entre les membres; l’association volontaire formelle de personnes et/ou d’entités collectives; et un processus de gouvernance démocratique par les utilisateurs-membres ou les administrateurs.

Cependant, malgré leur importance économique, leur impact social, le rôle qu’ils jouent dans l’émergence de domaines et d’activités écologiquement rationnels,leurs spécificités sont sous-étudiées. Les ESC évoluent dans un environnement institutionnel en constante évolution. Opérant sur des marchés concurrentiels (notamment les coopératives et les mutuelles) ou dans des secteurs administrés (associations dans les secteurs sociaux), elles sont également soumises aux mimiques institutionnelles. Ainsi, toute une littérature abonde sur la question de la banalisation des ESC, celles-ci auraient perdu leurs spécificités, leur altérité par rapport à la forme canonique de l’entreprise capitaliste.

Cependant, les temps de crise à travers l’histoire, comme aujourd’hui, sont la preuve de leur capacité à absorber, s’adapter ou innover face à la dégradation de la question sociale, à l’émergence de nouveaux besoins, à l’aspiration d’une transformation sociale en lien avec l’actuel transition. Ainsi, ces entreprises sont-elles les traces de notre histoire en passe de s’évaporer ou sont-elles à la marge d’un système économique post moderne?

L’objectif de ce track est d’examiner la manière dont les ESC évoluent, s’adaptent, innovent ou mutent (vers la démutualisation) face aux crises et transitions que nous traversons. Plusieurs pistes de recherche peuvent être explorées

  • La capacité de résilience des ESC en contexte de crise
  • Le potentiel de transformation sociale, économique,écologique et politique des ESC
  • Le potentiel des ESC pour la créativité institutionnelle, organisationnelle et technologique pour repenser un marché plus durable.

Les communications proposées peuvent initier une réflexion théorique ou présenter des études de cas (longitudinales, sectorielles, internationales, etc.) permettant de discuter de la capacité de transformation sociale des ESC.

Calendrier

  • Envoi des communications (texte complet) : le 12 janvier 2021
  • Retours:18 mars 2021
  • Date au plus tôt des enregistrements:le 9 avril 2021

CONTACTS

  • Laëtitia LETHIELLEUX laetitia.lethielleux@univ-reims.fr
  • Martine VEZINA(HEC Montréal) martine.vezina@hec.ca
  • Amélie ARTIS(Sciences Po Grenoble) amelie.artis@sciencespo-grenoble.fr
  • Jean-Pierre GIRARD(UQAM) jpg282000@yahoo.ca